« Animal et stratégies furtives dans l’Art du début du XXIe siècle »
in Figures de l’art n27 (Animal / humain : passages), dir. Danièle Méaux, Presses Universitaires de Pau et des Pays de l’Adour, 2014


Comme les ingénieurs, les artistes s’inspirent de la furtivité des animaux sauvages. Gilles Aillaud a utilisé leur mimétisme naturel pour traiter de l’émergence de l’image en peinture, et Alain Jacquet pour réfléchir sur la perception du réel par médias interposés. Les figures animalières schématisées de Xavier Veilhan se comportent en signes visuels, et dans ces sculptures spectaculaires le furtif correspond à une perception trop rapide des choses en mouvement. Aujourd’hui, la figuration des bêtes n’est plus seulement métaphorique ou allégorique ; leur furtivité caractérise, jusque dans le comportement des artistes, de nombreuses stratégies fondées sur le parasitage identitaire et sur le camouflage.