« Biomorphisme », J. Arnaud / A. De Beauffort / J. Bernard
in Réalités de la recherche (collective) en arts, sld. Pierre Baumann, Presses universitaires de Bordeaux, 2019, p. 47-74
Le biomorphisme renferme en lui-même une complexité remarquable. Le radical « biomorph » apparaît pour la première fois à la fin du XIXe siècle, dans l’ouvrage d’Alfred Cort Haddon, anthropologue, biologiste et zoologue anglais. Dans son livre, Evolution of Art, le scientifique qualifie de biomorphique les « modes d’expressions qui se réfèrent aux formes du vivant ou à des états naturels premiers ». Ainsi, le biomorphisme serait d’emblée traversé par les sciences dites exactes et les sciences humaines. Néanmoins, ce n’est qu’à partir des années 1930 que le terme biomorphisme fera partie intégrante du vocabulaire artistique, lorsque la critique d’art l’emploie pour qualifier les oeuvres qui portent en elles la référence au vivant, sans se conformer aux catégories historicisées de l’art figuratif et de l’art abstrait.